Le rendez-vous est donné à 6h du matin au départ de chez Ivan. Nous chargeons nos 3 Bromptons dans la voiture et notre matériel. L’équipe du jour : Ivan, Félix qui réalisera des prises de son et Tim. 
Un rendez-vous avec le GNRF à 14h30 à Salles nous motive à profiter de la journée pour emmener Ivan et Félix à passer une première journée sur le terrain. 
Nous avons décidé de retourner voir la maison que Thierry Careyre nous a montré lors de notre itinérance au mois d’avril. Nous l’avons prévenu et avons prévenu le propriétaire de la maison - via Thierry Carreyre - que nous irons réaliser des images chez lui. 
Nous garons la voiture chez Thierry, au Château Clare, nous le saluons et nous mettons en route pour retrouver la maison de M. Moreira. La piste DFCI est flambant neuve, le soleil rase la lande mise à nue par l’incendie. Ivan et Félix ont du mal à mesurer l’ampleur des dégâts car il ne reste que peu de traces de l’incendie. Les fougères aigle ont reverdi, l’humidité de la nuit se dissipe via un brouillard léger qui vient rafraîchir les rayons d’un soleil d’été. 
Nous avons quelques difficultés à retrouver la maison, le paysage a changé entre le mois d’avril et le mois de juin. Antoine, à distance, me communique son relevé de coordonnées GPS de l’emplacement de la maison.
Nous arrivons devant le portail de la maison, le fer rouillé par l’incendie a été repeint, laissant apparaître seulement quelques traces. Nous faisons le tour de la propriété, les herbes sont plus hautes, nous rafraîchissant les jambes. Vient l’heure de rentrer, nous prenons soin de ne pas abîmer le portail. En pénétrant sur la propriété, le temps semble figé. La maison est intacte et ne porte aucun stigmate du feu, tandis que le houppier des feuillus entourant l’airial est quant à lui, à nu, rongé par le feu. Laissant un témoignage de l’intensité et de la violence de l’incendie. Du bois de chauffage entreposé est calciné, sur son tréteau. Et le hangar, séparé de la maison par une haie de cyprès carbonisé, est lui effondré et rempli d’outils et d’engins consumés par les flammes. L’intérieur du hangar, revêt une texture d’écailles. Une flaque de métal git au pied d’outils rouillés. Un tracteur et des bouteilles de gaz nous plongent dans une ambiance de mort et de désolation.

Nous sommes au milieu d’une étendue déserte, on imagine difficilement comment auparavant cette maison était une oasis au milieu des rangées de pins. 
Notre travail terminé, nous décidons de nous rendre auprès de la la conduite de gaz située au niveau de la Lande de Suscouse, conduite protégée elle aussi par l’airial dressée tout autour d’elle. On imgine aisément le risque d’un tel incendie aux abords d’une installation de cette typologie. 
Nos vélos nous ramènent au Château Clare, et nous prenons la route de Salles en faisant une halte par Belin-Béliet et sa tour d’observation du feu. L’occasion pour Tim d’expliquer le paysage à Ivan et Félix. Nous constatons aussi que des pins calcinés demeurent toujours auprès de jeunes pins plantés rapidement après l’incendie. Sur une parcelle vierge, le rouleau landais a été passé et de très jeunes pousses de pins commencent leur vie de forêt.
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
Après déjeuner, nous retrouvons le Colonel Yvan Dupuy à la caserne de Salles, les troupes s’activent pour la formation d’Équipiers Feux de Forêts (FDF). Cette formation recoupe 5 niveaux, de FDF 1 à FDF 5. 
Nous prenons la route avec le Colonel de l’étang de Sillac, où les camions CCF (Camion Citerne Feux de Forêts) sont en manœuvre pour former les équipiers FDF1 et 2. FDF étants les équipiers qui manient la tourelle au-dessus du camion et FDF2, celui (ou celle) qui conduit le camion CCF. 
Les pompiers sont prêt à nous accueillir, se tenant à notre disposition pour que nous puissions réaliser des images. La chaleur est étouffante, le thermomètre de la voiture du colonel Dupuy indique 38°C à 15h. Nous réalisons une rotation, Ivan embarquant dans un premier CCF qui va faire le plein d’eau sur l’étang de Sillac, Félix dans une autre camion qui va manœuvrer dans la parcelle mis à disposition par un propriétaire et Tim, marchant avec l’équipier FDF 3 qui ouvre la marche à pied au camion pour lui indiquer la stratégie pour lutter contre le feu fictif. 
Les pompiers revêtent leur équipement pour lutter contre le feu. Les gants en cuir et leur cagoule font monter une odeur de fumée entêtante. Ajoutant au bruit ambiant du camion progressant dans la rangée de pin pour s’extraire sur un DFCI et y pénétrer de nouveau pour attaquer la tête du feu factice. 
Le CCF sort par un fossé sans souci. La garde du camion est suffisamment haute pour lui permettre un franchissement à toute épreuve. 
Mathieu le FDF 3, donne les instructions de progression à l’équipage du camion. Un pin couché sur le passage n’est pas un obstacle à la progression de l’engin, capable de dégonfler et regonfler ses pneus pour s’adapter au terrain sur lequel il évolue. 
Une fois la manœuvre d’extinction terminée, les CCF se retrouvent au bord de l’étang. Les équipiers quittent les engins, épuisés et écrasés par la chaleur. Deux pompiers sont pris de malaises. On ose à peine imaginer leur état, portés par l’adrénaline lors des incendies de 2022, tant la chaleur et l’air étaient chauds. Les pompiers en condition d’incendie font des quarts de 12 heures. Pendant 12 heures, ils alternent le temps à la lutte contre l’incendie. Vingt-minutes environ dans le brasier à attaquer le feu, et environ cinq à dix minutes le temps de ravitailler en eau, minutes pendant lesquelles les pompiers vont se déshabiller pour respirer et boire de grandes quantités d’eau. 
Nous regagnons Salles, accompagnés par Rémi Lassoureille, adjoint au colonel Dupuy. Qui nous partage ces connaissances dans des discussions préalables à un futur entretien que nous réaliserons avec lui. ​​​​​​​
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Timothée Buisson
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
© Ivan Mathie
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