Train tôt le matin pour aller à Cérons et rejoindre Landiras à vélo. Nous avons tracé un itinéraire qui emprunte quelques chemins de traverse pour s’imprégner de l’ambiance forestière des alentours de Landiras.
Après 8 km, nous avons fait une longue pause dans les plantations forestières de pins pour réaliser quelques images. Antoine en a profité pour documenter des images aériennes. C’était une première occasion pour lui de réaliser des images avec une volonté créative.
On se remet en route pour avoir le temps de boire un café avant de rencontrer Jean-Marc Pelletant, le Maire de Landiras.
En prenant un café, un homme nous questionne en nous voyant à vélo. Il se demande si on va photographier les incendies, nous esquivons la réponse. Il en profite alors pour nous confier qu’il ne comprend l’intérêt que trouvent les gens à l’idée de photographier les lieux des incendies
Entretien avec Jean-Marc Pelletant, Maire de Landiras.
Nous nous présentons à la Mairie à 11h. Le Maire a un peu de retard. Il est au téléphone avec des journalistes.
Lorsqu’il arrive, il est cordial, bien habillé, il arbore maladroitement sa légion d’honneur et son ordre national du mérite sur sa veste.
Son témoignage est dense, intéressant et bienveillant avec nous. Il tient à faire le distingo entre les incendies de La Teste et ceux de Landiras. Il nous détaille les spécificités du patrimoine forestier des alentours, de la gestion de l’après-feu. Il nous a aussi confié son rapport aux Landiranais·e·s, la culture de l’incendie qui fait qu’iels ne voulaient pas quitter leurs maisons à l’inverse du village voisin : Guillos, où le village a dû être evacué l’espace de quelques heures.
Le rendez-vous se termine avec une prise de vue d’un portrait du Maire dans son bureau.
Exploration sur les lieux du départ de l’incendie de Landiras.
Une rapide pause déjeuner - de fortune - au commerce multi-service du coin et on se met en route, face au vent, à l’endroit indiqué par Jean-Marc Pelletant. La remarque : « vous verrez avant d’arriver à Guillos, sur la droite un chemin inondé, c’est ici que l’incendie s’est déclaré. ».
Effectivement, en cherchant du regard des stigmates d’incendies, dans la végétation feuillue hivernale, on aperçoit un chemin inondé et coupé par un arbre effondré. On s’est arrêté le temps de faire des images, de documenter, d'observer. De constater la différence de paysage entre l’après-feu de la forêt de La Teste et l’après-feu de Landiras.

















